mercredi 7 septembre 2022

Epave de Vanité




Qu’en est-t-il des hommes, de l’Homme? De ses ambitions funestes ou exiguës? De sa joie éphémère, qui s’étale tout de travers de l’esplanade de son horizon mal défini; Il se prosterne devant l’image de lui-même défigurée, amoureux dénaturé de sa servilité agacée! 

Une épave de vanité. Certes, avec une clope au bec un verre de vin à pied. L’effondré aux vaines entreprises, la marotte imbue de boue et de sueur. Raide comme la bourde de Moïse. Tout couvert d’éclats de costume, épris de la vie nomade pour la gloire du souffle qui l’interne. Le verbe acerbe d’une véloce substance aérienne. Futile Adrop sans qu’il ne se fixe au grès de son parèdre.


Une épave. Tout juste un évadé, la noyade manquée de peu. L’échec devant Dieu, mais heureux devant la figure torturée des siens, ressemblante: un cul de jattes de l’esprit éternel, incarné à force de reproches. Une âme dont la sève écume du feu. Un rayon de l’immense néant encapsulé qui surplombe l’abyss des soucis fructueux! Le chéri de sa mère mortelle qui lui eut inspiré le terrible visage mondain qui le toise perpétuellement dans le ronron du manège qu’il déplore, le fuit et le poursuit. Puis revient, après l’ombre qu’il dépose, comme une épave de vanité?