samedi 26 mars 2016

Le Songe Séculaire, le Monde et l'Universelle Hallucination de Dieu l'Eternel




Il perpétue ad infinitum la disgrâce de ses échecs et rejette avec dédain, et parfois il y a quelque réminiscence nostalgique, les carcasses de ses songes avortés dans la grande déchèterie de ses mauvais souvenirs. La dedans Il pisse et défèque comme un mammifère. Ensuite Il rigole tel un enfant de deux ans avec de la merde plein les mains.

Parfois Il décide de ruminer comme un hypocrite qui se met à la dérobade, la peau étalée de ses victimes imaginaires, tannée à force de rabâcher en raclant le fond. Il énumère ses regrets avec profusion, néanmoins cela le fatigue et donc Il détruit encore une fois un Monde. Se basant malheureusement sur quelque événement déjà oublié. Comme un retorts Il calcine, triture et imbibe. La rancoeur le pourchasse ses heures de repos quand Il ne dort pas!

Il est Tout-puissant et rêve d'être le Créateur. C'est avec les bris et les tessons biscuités qu'Il entame encore la fabrique des pots, des vaisseaux de toutes sortes. Sa salive sert d'enduit avec le tartre de ses dents. 

Dans les égouts où tout avait été mis en puruléscence Il suppute encore des vases de prédilection!  Sa colère compresse la glaise, l'argile sèche, Il le bat sur la planche avec de l'eau. Il pilonne la mince poussière effarouche qui recouvrait autrefois les os de tes aïeux. Il laisse la pâte de terre humide pourrir au grand air, dans les pluies au bord des glacis. 

Il aime voir la sueur et le sang qui se répand dans les chairs de l'argile. Repaître de la substance du fer la gueule des ancêtres d'Edom avide de revenir donner une Progéniture!


A force d'âge, du cycle en cycle, je parcours tous les ronds imposés par le tout puissant tyrant à chaque étape. Le bon comme le mauvais, les cauchemars.  Je râle. Je peste. Je déteste. Comme Ulysse.

La vie du Siècle et de ses écoles, déversent perpétuellement le récit des erreurs d'un aveugle qui boude.  Puis recommence les doigts dans la boue! 

Je suis dans la vie des siècles. 

Je contemple les balafres que m'inflige aux corps que ce Dieu qui m'octroie tant du bonheur! 

Sans Lui, comment me promener la Nuit.

Mais c'est Lui qui dort dans mon rêve et moi qui veille pour Lui.