dimanche 6 novembre 2016

Derrière le Rideau Igné




Un feu. Unique substance de mon corps, de ce côté des yeux clos. Essence vitale perceptible qui en dépit du tout endure sa propre conflagration...

Tendre écorce fébrile, rejetée...un camouflé de l'autre Monde; attentif à tous égards, devant le distant horizon, feu et grêle, serein.

Que m'importe ta vanité, ou toutes tes propositions vaines et maintenant abandonnées!

JB


Le noble n'a que faire des détresses ni de la poudre des os qui échappent d'entre les doigts des mains mortelles. Le clairon sonne autant pour l'imbécile que pour le génie. Comment dénicher la mauvaise foi de ceux qui encore attachent leur chair et peau et sang gluant aux intempéries colloïdales, suspendues sur la lance d'Odin? 

Odin est heureux de renaître dans son éternité, il prend d'autres noms: la foudre est son elixir, la sève de son calice. Son Graal plein au rebord un Eclair. Le Ciel qui de part en part renonce dans la pérennité au caduque et au macabre. 

L'âme respire le ridicule dans chacun de ses inspires! En expiration avoue le fil d'haleine qui l'attache au filet du Demiurge esclave!


le rideau de feu