...ils auront beau me brûler les burnes, en attendant comme si je n'étais plus ! On croit que l'astre du jour ne fait qu'éclairer les ombres et les jouissances du dehors...alors que tout ce qui habite le mercuriel éclat du Monde, n'est que comme autant de gouttes de sueur projetées ! Prenant une semblance de vie autonome.
Les arbres, le ciel, la route, les semi-remorques, le bruit : tout ce qui est là à partir de ce pied de chêne où t'es assis: une éjaculation du Soleil dans la vulve de l’envoûtement général.
Je me relève, me dresse et pars. L’œil homogène. Je reprends mon envol. Ma conscience libre.
Toute la Terre et tout ce qui y vit et en émane n'est que prédestination, prisonnière d'un Logos : une immense vasque où pullule de solarité sous des cieux heptagones le fatras spontané d'un seul et unique désir tyran, beau et effrayant !
Pourtant, je suis autre. Et ne lui appartiens pas. Ce soleil là est une chose en vie autre que moi. ...et je suis un astre autre qui s'est oublié, en convalescence !